Mots récoltés par Cécile Even, le 22 février 2019, auprès de personnes volontaires, après le concert de The Bridge#10
Antichamber music
« Tintements dans les haubans. Ce soir, la musique a trois côtés.
Pensées entrelacées. Phénomènes répétés brouillant les sens et
les lettres. Les esprits voyagent sur une toile, dentelle tissée entre
les murs du Vauban. Retenus puis libérés d’un fil imaginaire, les
poèmes chansons Chamber Music de James Joyce et les propres
textes de Claudia Solal sont dits, déclamés, théâtralisés. Elle
chante avec ses mains, dentelle chrysalide reformée à l’infini
trafic des musiques et des mots. Murmures, éclats de voix sur
les grandes ondes. Lou Mallozzi entremet d’autres langues.
D’autres gens sont là, des bruits, un coin de couloir, un plancher.
On entend quelqu’un dans la foule, invisible… James Joyce,
au moment où “les rythmes de la phrase et de la période, les
symboles du mot et de l’allusion” se rejoignent en épiphanie.
Quand le vent n’est jamais invisible. Des doigts courent sur
le vinyle et sur le piano. “Langoureuse Claudia, Blue or funny
Valentine ?”