Park Jiha — Philos

Park Jiha — Philos
Park Jiha — Philos

Label : tak:til

Chronique de Bad Seeds, disquaire à Brest

Communion, le premier album de Park Jiha, publié l’année dernière sur le label Tak:til, a attiré une attention méritée sur la jeune instrumentiste et compositrice coréenne. Son nouvel album, Philos, qu’elle considère comme une évocation de son “amour pour le temps, l’espace et le son”, reste aussi inventif et transcendant. Alors que la musique de Park Jiha s’est souvent rapprochée du minimalisme, de la musique ambient, du free jazz, ou de la musique de chambre, le cœur de sa créativités’appuie sur la musique traditionnelle coréenne. Elle en a étudié la théorie et la pratique, en maîtrisant trois de ses instruments les plus emblématiques : elle joue du piri, une sorte de hautbois. C’est une flûte à double anche en bambou, qui peut être assez bruyante. Mais aussi du saenghwang, un instrument en bambou, avec de nombreux tubes, qui produit un son semblable à la bouche humaine. Elle peut aussi jouer du yanggeum (instrument à cordes), des percussions ou chanter, en fonction du type de musique qu’elle compose.

Selon Park Jiha, en adoptant son instrument, elle choisit son langage. Tout comme la voix humaine, chaque instrument a son propre charme. Philos est à la fois une extension et un pas en avant par rapport à son précédent album. Il partage la patience et les effets hypnotiques de Communion, regarde vers l’avenir, tout en conversant avec un riche langage musical du passé.