Napoleon Maddox — Atlantique Jazz Festival 2017

napoleon-maddox-quartz-atlantique-jazz-festival
napoleon-maddox-quartz-atlantique-jazz-festival

Reportage de Kub

Selon la légende, le jazz serait arrivé en France par Brest en 1917. À l’occasion de ce centenaire, Pen ar Jazz, la SMAC (Scène de Musiques Actuelles) à l’origine de l’Atlantique Jazz Festival, a choisi une nouvelle fois de dépasser les limites de la péninsule bretonne en ouvrant le Quartz à une histoire universelle, celle du colonialisme ; en invitant Napoleon Maddox, à venir rendre hommage à ses aïeules Millie et Christine Mc Koy, héroïnes de Twice the first time. Le rappeur beatboxer* se livre à une relecture de l’histoire par son roman familial. Il offre l’occasion de s’interroger, de s’identifier, de percevoir le système colonial tel qu’il fut vécu, tel qu’il ne fut pas raconté dans les manuels scolaires.

Twice the first time, c’est aussi l’histoire de celles et ceux qu’on a appelé les Freaks, les bêtes de foire du 19e siècle, début 20e. Lors des expositions coloniales aussi, quand des femmes étaient exhibées comme des curiosités (voir La Vénus Noire, le film d’Abdellatif Kechiche). Bref, une histoire mondiale concernant tous les continents et dont Napoleon Maddox s’est investi pour créer son spectacle. Pour donner voix à Millie et Christine, entrées dans l’histoire comme les premières esclaves a avoir eu accès à l’éducation et à l’indépendance, Napoleon Maddox s’est entouré de collaborateurs talentueux : Ease, à la vidéo, le beatmaker Sorg aux machines. La synergie des talents entre au service de cette histoire romanesque jalonnée de moments d’empêchements, de réflexion sur le matérialisme, et sur la dignité aussi. Ensemble, sous le flow engagé, fluide, énergique de Napoleon Maddox, les artistes livrent une interprétation de l’histoire pétrie par les tropismes contemporains, pour raconter le dépassement de soi.

Découvrez le reportage de Kub
en CLIQUANT ICI.