Hélène Labarrière – Questions/réponses

rise up
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Hélène Labarrière, tu as été artiste associée de Plages Magnétiques sur les saisons 20-21 et 21-22, une période loin d’être idéale car traversée par de multiples confinements, mais dans laquelle tu as quand même pu démultiplier ta présence avec Plages Magnétiques. Y a-t-il un endroit qui t’a marquée plus que les autres dans le nomadisme de notre association ?
Hélène Labarrière – Je dois dire qu’après ces mois de confinement, se retrouver enfermés avec mon camarade Sylvain Kassap une semaine, enfin j’exagère les matins et les après midis seulement, dans les murs de la prison de Brest avec un groupe de prisonniers pour travailler ensemble était assez incroyable ! Le plaisir de partager était tel pour eux comme pour nous que avons tous oublié les murs, les portes fermées, les barreaux, les clés, les gardiens. Musique, partage, éclats de rire, une semaine riche en émotions .

Entre ta pratique du sabre et de l’aiguille à tricoter, tu travailles beaucoup sur ton instrument ?
HL – Hi hi hi…Je ne travaille pas énormément, mais très régulièrement mon instrument. Je suis incapable de jouer plus de deux notes si je ne fais pas tous mes petits exercices quotidiens. C’est souvent difficile pour le moral de réaliser tout ce que je ne sais pas faire sur cet instrument et dans le même temps absolument réjouissant de réaliser les petits progrès possibles malgré toutes ces années de pratique.

Mise à part ton traditionnel détour au comptoir Kerjean, as-tu développé un nouveau rituel de passage à Brest pendant ces deux années ?
HL – Le comptoir Kerjean, bien entendu, je ne rate jamais une visite là-bas , en mémoire de Jacques Pellen qui y achetait son Grand Yunnan. Mon nouveau rituel, c’est un petit tour à la Chapellerie des Arcades pour regarder, essayer et quelques fois acquérir les chapeaux de Magali .

Y a-t-il des endroits en Bretagne qui t’inspirent particulièrement ?
HL – J’adore les Monts d’Arrée, le paysage me touche énormément

Pourquoi avoir choisi un jour de te teindre les cheveux en rouge ?
HL – Une blague, pour avoir les cheveux de la même couleur que ma contrebasse !

Connaissant ton engagement dans la vie et ta force de caractère, quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes gens qui souhaitent devenir musicien·nes professionnel·les ?
HL – Faire pour faire, pour la musique, pour les rencontres, pour l’amitié, en oubliant toutes les injonctions libérales de réussite et de plan de carrière .

Ton meilleur moment à Brest avec nous ? Le pire ?
HL – Le meilleur : le concert en duo avec Nicolas Péoc’h dans vos bureaux, la joie de jouer ensemble pour la première fois sous cette forme
Le pire : les annulations à répétition et les absurdités du protocole sanitaires liées à la pandémie au collège de Saint Renan

Des lectures à recommander ?
HL – Vivre ma vie, d’Emma Golman (Les éditions l’Echappée)