Notre magnifique dessert prend la forme d’un rendez-vous donné au Studio Medusa avec l’un de ses propriétaires, Evandro Lutfi. Dans l’arrière-cour d’une maison résidentielle, quelques amis musiciens ont monté depuis plus de dix ans un studio d’enregistrement de haute facture, dans lequel nous avons réservé quatre heures pour une furieuse session de musique improvisée, en compagnie d’excellent·e·s musicien·ne·s brésilien·ne·s, réuni·e·s par le non moins excellent Mauricio Takara. Placés sous la bienveillante protection de Santa Cecilia, patronne des musicien·nes, un gig s’organise avec Mauricio Takara (batterie), Lelo Bezerra (guitare), Clara Bastos (contrebasse), Sthe Araujo (percussions), Pablo Fagundes (harmonica) et Christophe Rocher (clarinettes), rejoints ensuite par Carla boregas (électronique).
Aucun enregistrement ne filtrera de cette session qui, de l’avis de tous les participants et auditeurs, connut des moments de grâce absolue. Au-delà même de la musique, les liens humains et artistiques qui se nouent entre ces musiciens offrent en éventail de possibles collaborations à l’avenir, et ouvrent le chemin pour de futures rencontres – au Brésil, mais aussi en France : Mauricio Takara, par exemple, profitera d’un séjour en Europe pour nous rendre visite à Brest, au mois de février.
La soirée se termine de façon festive, avec tous les musiciens réunis autour d’une rafraîchissante bière (ou caipirinha pour les Français) et d’un délicieux repas nordestin – la gastronomie qui décidément, nous aura le plus plu pendant ce voyage. On se quitte en se donnant rendez-vous le plus vite possible.
De retour dans notre logement, c’est l’heure d’un ultime debrief : nous listons les personnes, lieux, et institutions que nous avons rencontrés à Rio, Brasilia et São Paulo pendant ces dix jours, commençant à établir les liens et les bases de nos futures collaborations brésiliennes.
Enfin, éreintés par une journée aussi chaude et ensoleillée, que riche en musique et en émotions, il est l’heure de préparer nos affaires et de passer une dernière nuit paulistana : demain, c’est déjà le retour en France – et la promesse de 24 heures de voyage épuisantes avant de rentrer à bon port.