Jour 1

desordre

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Vendredi 26 janvier 2018 | À partir de 19 h 30
Le Mac Orlan


NORA . Jennifer Dubreuil-Houthemann
Le point de départ de cette pièce est la tarentelle, danse italienne de la région des Pouilles. La « pizzica tarantata » qui l’accompagne est une musique qui sert à guérir par la transe une jeune femme affectée par le sacrifice de son premier amour au profit d’un homme choisi par sa famille. Des pas martelés au sol, des mouvements de tête, des torsions de corps, des soupirs répétés suivent la cadence du son et Jennifer Dubreuil-Houthemann s’empare de la pizzica-tarantata pour créer une tarentelle contemporaine. Entre les notes mélodieuses de Bach et le rythme envoûtant de la batterie, elle réincarne, revisite et transforme une forme musicale et chorégraphique ancienne et ce qu’elle symbolise, évoquant la condition des femmes à travers les siècles.

PENZUM . Joëlle Léandre & Josef Nadj
Penzum : à savoir la somme de travail effectué en une journée, et dont on doit rendre compte. Ce terme apparaît dans un poème non traduit d’Attila József (1905-1937), poète hongrois majeur qui a influencé des générations d’auteurs et d’artistes. Parmi eux, Joëlle Léandre et Josef Nadj. Liés par une fidélité artistique mutuelle, ils ont conçu ce duo pour rendre hommage au poète, neuf ans après leur collaboration sur Sho-bo-gen-zo.

Associant chorégraphie, musique et dessin, Penzum procède d’une improvisation. Une œuvre « ouverte », précisent-ils, dont la forme, chaque fois nouvelle, s’écrit sur place au fil d’une écoute réciproque absolue. Penzum peut ainsi être entendu, par extension, comme la performance même : elle témoigne du travail qui permet de transmettre au public l’intensité de l’œuvre d’Attila József. Sa poésie ne cesse d’infuser dans le cœur et l’esprit des deux interprètes. Elle les guide, elle les inspire. Elle leur donne une énergie vitale, elle annonce aussi le destin tragique du poète qui attendra la mort sur des rails. N’entend-on pas s’élever le roulement d’un train ? Ne voit-on pas apparaître une voix ferrée ?

À l’image du masque qu’elle arbore sur le visage, Joëlle Léandre produit une matière sonore aux accents métalliques. A ses côtés, Josef Nadj porte un masque africain aux traits féminins et appréhende l’espace en déployant une robe noire. Mais la métamorphose ne se satisfait pas de l’évidence : elle se cache plutôt dans les dessins tracés au charbon comme autant de symboles en puissance. Elle s’incarne aussi dans l’éruption sonore qui s’empare de Josef Nadj, clamant avec force, dans sa langue natale, les mots du poète. Elle se révèle sans doute, enfin, dans une ultime séquence apaisée, si ce n’est rêvée.

Conception & interprétation : Josef Nadj et Joëlle Léandre
Lumières et Régie générale : Sylvain Blocquaux
Décor : Julien Fleureau
Masques : Jacqueline Bosson
Costumes : Aleksandra Pešić
Production/diffusion : Bureau Platô | Céline Chouffot et Emilia Petrakis
Coproduction : Centre chorégraphique national d’Orléans, Atelier 3+1
Atelier 3+1 / Josef Nadj est soutenu par le Ministère de la Culture (DGCA)

En ouverture de soirée : improvisation par les élèves musiciens et danseurs en cycle d’orientation professionnel du Conservatoire de Brest métropole.

Découvrez la programmation intégrale EN CLIQUANT SUR L’IMAGE CI-DESSUS


Les informations pratiques


Tarifs/jour :
plein 8 €
réduit 5 €
moins de 12 ans gratuit